Un centre de démantèlement des matériels ferroviaires en fin de vie va ouvrir ses portes dans quelques mois à Chalindrey (Haute-Marne). Ce projet est la concrétisation d’une proposition du groupe communiste, portée par Pierre Mathieu, Vice-président du Conseil régional en charge des infrastructures et des transports.
En 2009, alors que le site de Chalindrey risquait d’être rayé de la carte, la mobilisation des cheminots et l’implication des élus locaux et régionaux a débouché sur l’engagement de la SNCF en faveur du maintien de 250 postes d’ici 2015 au sein du Technicentre.
Face aux menaces qui pesaient sur le site, et afin d’assurer le développement pour l’avenir, Pierre Mathieu a proposé que Chalindrey accueille un des centres de démantèlement de la SNCF, ce qui n’était aucunement prévu par celle-ci à l’époque.
Le Conseil régional présidé par Jean Paul Bachy a porté ce projet de revitalisation auprès de la SNCF. Il en découle aujourd’hui la construction d’un site où seront démantelées et désamiantées des voitures corail arrivées en fin de vie. Ce sera le premier site industriel de démantèlement à être opérationnel sur le territoire national.
Ce centre spécialisé dans le matériel ferroviaire a vocation à s’élargir au retraitement d’autres matériels (militaires par exemple). L’objectif est ainsi de contribuer à la création de valeur ajoutée grâce à une filière performante de démantèlement et de recyclage en Champagne-Ardenne, porteuse d’emplois locaux et de savoir-faire environnemental.
Une cinquantaine d’emplois vont être créés dans un premier temps. La déconstruction programmée de 4000 voitures corail assure une charge de travail pour les 20 prochaines années.
La Commission permanente du Conseil régional a voté le 14 octobre une subvention de 300 000 € en faveur de la création du centre de démantèlement. La région accompagnera également les actions de formation.
A cette occasion, Pierre Mathieu a montré le potentiel de cette filière utile pour l’environnement et pour l’emploi. Il a plaidé pour que les recrutements se fassent le plus localement possible. Et, étant donné que le désamiantage devra être dans un premier temps assuré par une entreprise spécialisée sous-traitante, il a proposé d’internaliser au plus vite cette tâche via un développement des compétences et du savoir-faire sur le site de Chalindrey.
La mise en place de cette activité démontre qu’il n’y a aucune fatalité face aux logiques de destruction industrielle et de l’emploi à l’œuvre dans notre pays et dans toute l’Europe. Il est possible d’apporter des réponses aux besoins nouveaux qui se font jour et d’agir en faveur du développement d’un territoire qui a trop souffert des suppressions de sites et d’emplois.