Interrogée sur France 2 le 24 mars 2014 sur un éventuel changement de politique réclamé par les électeurs, Najat Vallaud-Belkacem a répondu : "Sans doute certains l’ont dit par leur vote ou par l’abstention. Est-ce que pour autant c’est une raison aujourd’hui d’annoncer un changement ? Je ne le crois pas. Je crois au contraire que ce qui fera la force de ce gouvernement, c’est de tenir le cap sur des politiques et des réformes qu’il a commencé à conduire, qui certes n’ont pas encore toutes porté leurs fruits".
"C’est long de transformer un pays comme nous le faisons, de réformer le marché du travail, de redonner de la compétitivité aux entreprises, de faire en sorte que les Français soient mieux formés. Bien sûr que cela prend du temps, tout le monde peut très bien le comprendre", a poursuivi la porte-parole du gouvernement. "En même temps, ce qu’il faut avoir à l’esprit, c’est que depuis 20 mois, nous réparons la gestion catastrophique de la droite dans ce pays. Les Français ont au moins ce bilan-là en tête. Donc ne faites pas la même chose dans les municipalités que ce que vous avez déploré à la tête du pays", a-t-elle lancé aux électeurs.
"Aujourd’hui, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault mène à bien des politiques qui prennent du temps et pour lesquelles nous avons besoin de municipalités qui nous accompagnent, pour faire des emplois d’avenir, pour créer des logements, pour créer des places en crèche, et pas des municipalités qui, demain, seront dans l’obstruction systématique par idéologie et par sectarisme", a ajouté Mme Vallaud-Belkacem.
"Il reste une semaine de campagne, une semaine notamment pour que toutes les forces de gauche se rassemblent. Dans un certain nombre de villes, elles sont parties désunies. Souvent la droite a fait bloc là où la gauche est partie éparpillée. Cette semaine va servir à rassembler nos forces", a-t-elle souhaité.
Au Parti socialiste, l’heure n’est clairement pas à la remise en cause. Depuis dimanche, les socialistes sont officiellement dans un travail de "large rassemblement" des listes de gauche avec Europe Ecologie-les Verts et le Parti communiste, là où chacun était parti de manière dispersée au premier tour. "C’est la condition de la mobilisation dimanche prochain, c’est la condition de la victoire", a estimé le premier secrétaire du Parti, Harlem Désir. Par ailleurs, Solferino espère limiter le nombre de municipalités perdues à la faveur de triangulaires avec la droite et l’extrême droite. Un tel scénario pourrait lui permettre de conserver Strasbourg, Metz, Besançon, Rouen (sauf si les quatre listes se maintiennent). Avignon est prenable. Le FN est aussi arbitre à Reims. Plusieurs ténors PS ont aussi tenté de mobiliser sur le thème : "la sanction" de la majorité, c’était au premier tour, maintenant "votez pour un maire" au deuxième, à l’instar du député Yann Galut.